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Minières

1.   Situation des mines industrielles dans la commune

 

La Commune de Pompoï est impactée par les activités de deux industries minières, ROXGOLD  et SEMAFO. ROXGOLD à partir de l’extension de Yaramoko touche le village de San. Quant à SEMAFO, elle impacte quatre (04) village de la Commune de Pompoï (Konkoliko, Sio, Kiétou, Pani) où son empreinte s’étend sur près de 800ha[1].

 

2.     L’orpaillage dans la Commune de Pompoï

 

Sur le territoire de la Commune de Pompoï, on dénombre quatre sites d’orpaillage dans les villages de Kokoï, Pompoï, San et Pana. Les chiffres de populations qui sont sur ces sites sont variables  selon les périodes de l’année, selon les rendements enregistrés et les difficultés d’accès au minerai. Le site de Kokoï par exemple peut enregistrer  entre 1000 et 1500 personnes. La majorité sont des burkinabè en provenance de Dori, Bobo/Banzon, Bagassi et Ouagadougou. Les orpailleurs sont relativement bien organisés  sur les  différents sites d’orpaillage. Dans les sites  de Kokoï, San et Pana, l’organisation repose sur la hiérarchie des pouvoirs (surtout financiers).

L’apport  démographique des orpailleurs se fait plus sentir dans le secteur de la santé, de l’hydraulique et de l’éducation. De l’avis des orpailleurs, ils sont exposés à plusieurs facteurs de risque dont la promiscuité, la poussière, les intoxications dues à la manipulation de certains produits chimiques. A cela s’ajoutent la consommation de drogues et d’alcool et les maladies sexuellement transmissibles. De plus ils travaillent dans des conditions extrêmement dangereuses avec peu ou pas d’équipement de sécurité (mauvaise ventilation dans les fosses, accident de travail, mauvaises conditions d’hygiène, etc.)

L’orpaillage contribue à améliorer sensiblement le niveau de vie des orpailleurs. Officiellement, les orpailleurs doivent vendre leur production aux comptoirs d’achat officiels. Là, le prix est faible et fluctue régulièrement, soit 12500F/g. Cependant ils préfèrent vendre aux acheteurs non officiels qui payent à des prix un peu plus élevés et plus stables, autour de 22 500F/g à la date d’avril 2013[2]. Les gains engrangés par l’orpaillage, même s’ils ne sont pas réguliers, contribuent énormément à l’essor économique dans la zone particulièrement à Pompoï car de  nombreuses activités connexes se sont créées.

 

Malgré un certain nombre d’effets positifs tels les gains financiers et les investissements que cela peut permettre, l’exploitation artisanale de l’or engendre dans la Commune de sérieux problèmes environnementaux. Il se pose principalement la question environnementale majeure liée à l’utilisation des produits chimiques dangereux qui polluent davantage l’environnement (le mercure et le cyanure), la déforestation massive, la dégradation des espaces utiles à l’agriculture,

 

Conscients des effets désastreux de leurs activités sur l’environnement, les responsables des orpailleurs de Pompoï et de Kokoï, estiment que les orpailleurs peuvent  et doivent contribuer à la protection et la restauration de l’environnement. Ils préconisent les opérations de reboisement. Par ailleurs, il est nécessaire que des actions de mobilisation des orpailleurs soient entreprises  pour leurs contributions à l’action communale.

[1] Le manque d’informations relatives à SEMAFO limite les analyses quant à l’impact de cette société minière sur la commune

[2]Roxgold. Etudes d’Impact environnementale et Sociale du projet Yaramoko, Volume1. Juillet 2014

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